Message Hohenlohe pour Brunswick, 14 octobre 1806, 07h00

Voici donc le "petit" message pour le Duc de Brunswick. Comme c'est certainement un des derniers, je me suis un peu lâché sur le "role playing".

Bonne fin d'année

Eric alias FLPHI


L'estafette doit bien faire attention en traversant la zone entre les 2 ponts sur la route vers Gera. Cette zone est devenue dangereuse du fait d'éventuelles présences ennemies !

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Expéditeur : Prince Honenlohe-Ingelfingen
Destinataire : Duc de Brunswick

Date et heure : le 14 octobre 1806, 07 h 00

Lieu de départ : Altenbourg
Lieu d'arrivée : GQG Brunswick, à Schleitz ou avec la Div de Scharnorst


Messire Duc de Brunswick,

Vous avez certainement sous les yeux un des derniers messages qui vous parviendra de Altenbourg.

Sachez, en effet, que face à moi se trouvent non seulement le IVème Corps de Soult mais aussi une partie de la cavalerie lourde de Murat, soit un total de 33 000 hommes dont 8000 dragons auxquels je ne peux opposer, compte tenu de la fatigue accumulée les jours précédents, que 23 ooo hommes dont, à peine, 4 ou 5000 milles cavaliers ! Comme, vous en conviendrez, il y a beaucoup de chance que suivent les cuirassiers et un peu de cavalerie légère (soit le reste de la Réserve de Cavalerie française), la situation ici est, pardonnez moi ce doux euphémisme, pour le moins préoccupante.
Comme je ne peux pas me retirer, si ce n'est que pour me faire pouchasser telle une vulgaire volaille de basse-cours, et comme je ne peux non plus attendre stoïquement de me faire tailler en pièce, j'ai donc décidé de sauver, si ce n'est mon Honneur, au moins celui de la Prusse et de son Roi, en tentant une attaque des positions ennemies.

Cette journée qui, malheureusement, risque de nous être très funeste, m'aura permis, au moins, de constater que vous vous êtes enfin rallié à mes analyses !
En effet, dans votre dernier message, vous pensez que l'ennemi, je vous cite, "se dirige vers Altenbourg qui est un excellent axe de pénétration". Voilà bien l'idée que j'ai essayé de défendre lors de nos réunions d'Etat-Major et j'avoue regretter bien amérement aujourd'hui d'avoir été aussi peu convaiquant. Pour être honnête, je dois aussi ajouter à mon passif le fait d'avoir usé mes troupes par de longues et harassantes marches mais comment pouvait-il en être autrement alors que j'ai dû, dès le début de cette campagne, perdre des heures précieuses à éclairer les deux routes qui, de toutes évidences, seraient les principaux axes de pénétration de l'ennemi ! Nous aurions dû nous replier rapidement sur cette magnifique défense naturelle que constitue l'Elbe !... Nous aurions dû...
Ne voyez pas dans mes propos un quelconque acte "d'insubordination" mais, plutôt, le dépit qui est le mien à la pensée que des fils de domestique, d'aubergiste, de tonnelier ou , au mieux, de notaire, puissent battre notre si glorieuse armée prussienne.

Enfin, pour terminer, si je puis me permettre un dernier conseil, remontez au plus vite au Nord vers Weimar car si, comme nous pouvons le craindre, Altenbourg tombe aux mains de l'ennemi, plus rien ne l'empêchera de se rabattre sur vos arrières et de vous couper la route du repli sur l'Elbe et, donc, sur Berlin.

Vive la Prusse et son Roi


FL Prince de Hohenlohe-Ingelfingen
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