Journée du 14 octobre

Il est 00h00, une estafette se présente à toi :

Expéditeur : Prince Honenlohe-Ingelfingen (actuellement avec son état-major à Altenbourg)
Destinataire : Duc de Brunswick

Date et heure : le 13 octobre 1806, 19 h 00

Lieu de départ : Altenbourg
Lieu d'arrivée : GQG Brunswick, à Mittel ou avec la Div du Prince d'Orange


Messire Duc de Brunswick,

Au moment où j’écris ces lignes, le jour vient de tomber sur le sud de Altenbourg qui fut, aujourd’hui, le lieu d’un important combat avec l’ennemi.

Comme je vous le signalais dans mon précédent courrier, à 13h la 1ère Division Grawert vit s’avancer devant elle les deux milles cavaliers de Guyot ainsi que les huit milles hommes de Saint Hilaire. Apparemment, Soult voulait s’emparer du deuxième pont sur la route de Zwickau pour passer sur l’autre rive. Les troupes de la 1ère Division ayant leur effectif réduit du quart suite aux longues marches des jours précédents, je jugeai opportun de les faire immédiatement soutenir par la réserve d’artillerie. Les deux tiers restants de Flanc Tauzien, pour leur part, se tenaient un peu plus à l’Est.

Le combat commença mollement et Grawert réussit à repousser l’ennemi. C’est alors qu’à 15h Soult décida de lancer les huit milles hommes de Legrand sur les positions de Flanc Tauzien. Jugeant la situation délicate, je décidai immédiatement de renforcer mon aile gauche par la 3ème division Prittwitz, certes réduite d’un homme sur quatre. Si cela me permettait de repousser Legrand sans trop de difficultés, la situation restait délicate au centre où, malgré un déluge de feu de notre artillerie de réserve, Saint Hilaire et Guyot lançaient attaques sur attaques.

A 17h, Soult engagea les huit milles hommes de Leval sur notre aille droite tout en continuant sa poussée à l’Est et surtout au centre. Craignant de voir cet endroit vital passer à l’ennemi, je décidai, d’une part, de lui répondre par la Division Kuhneim pour soutenir directement Grawert et d’autre part, d’envoyer la moitié restante de la 2nde Division Zeckwitz faire face à Leval. Le combat fut âpre deux heures encore avant que l’arrivée de la nuit n’amène l’ennemi à se retirer sans avoir pu traverser la rivière même au prix d’assauts puissants et incessants.

Trois milles braves soldats, sur trente milles, ont ainsi, aujourd’hui, versé leur sang pour la plus grande gloire de la Prusse et de son Roi, mettant à terre deux milles des vingt milles français qui ont vainement tenté de leur arracher Altenbourg.



Ainsi, nous tenons encore Altenbourg mais la situation est source d’inquiétudes.

D’une part, les troupes que j’ai sous commandement, ont, comme je vous l’ai déjà indiqué, des effectifs passablement entamés du fait des nombreuses et longues marches des jours précédents. D’autre part, j’ai pu observer, à la lueur du jour finissant, l’arrivée en provenance de Zwickau d’une colonne de cavalerie ennemie supplémentaire. Cela ne fait pas de doute, le IVème Corps français va être renforcé mais jusqu’à quel point ? Dois-je m’attendre à devoir faire face, demain, à deux Corps, au lieu d’un ? De plus, il m’est revenu en mémoire un des premiers rapports que j’avais reçu pendant la journée du 10 des patrouilles de l’avant-garde du Prince Louis-Ferdinand qui avait été chargée d’éclairer l’axe Hof/Bayreuth. Une patrouille avait signalé qu’un carrefour était tenu par, je cite, « Une forte troupe avec beaucoup de canons et de la cavalerie. Les hommes semblaient aguerris et disciplinés. Etrangement ils se tenaient sur le bas côté en laissant la route libre. » Ce rapport m’obsède depuis : « beaucoup de canons », « de la cavalerie », « aguerris », « disciplinés » ne sont-ce pas là des caractéristiques qui correspondraient bien à la Garde française ? Si effectivement c’est le cas, les troupes d’élite du Corse sont passées par Hof et ont, soit remonté sur Schleitz et vous avez dû les combattre (ou vous allez les combattre), soit suivi Soult et, dans ce cas, je risque de les voir déboucher devant Altenbourg.

Dans un cas comme dans l’autre je vais me retrouver en grande difficulté. Toutefois, compte tenu du carrefour stratégique que constitue Altenbourg et, étant donnée votre position actuelle, je maintiens qu’il faut défendre à tout prix cette ville. Donc, sauf si le courrier que vous êtes actuellement, certainement, en train de rédiger et qui, donc, ne me parviendra que dans la nuit, ne m’indique un ordre contraire, je vous informe par la présente que je défendrai demain, à l’extrême limite de mes forces, Altenbourg. Si, par malheur, j’étais amené à céder sous la pression ennemie, je me replierais sur Liepzig afin de contrôler cette ville et la route vers les ponts de l’Elbe donc vers Berlin. Prions Dieu que cela n’arrive pas car, alors, nous serions coupés l’un de l’autre.

Pour terminer, il me reste à aborder le cas de l’avant-garde du Prince Louis-Ferdinand actuellement en repos dans les faubourgs Sud de Gera.
Je vous informe que, bien qu’elle n’aura pas totalement récupéré ses traînards, j’ai l’intension de lui faire faire mouvement vers Altenbourg, demain, dès l’aube, afin qu’elle prenne le contrôle du dernier pont avant cette ville ou qu’elle menace le flanc gauche de l’ennemi.


L'avenir et, surtout, l'Honneur de la Prusse et de son Roi se jouent actuellement; sachons être à la hauteur.


Vive la Prusse et son Roi


FL Prince de Hohenlohe-Ingelfingen

Je réponds et fais mes ordres ce soir possiblement ou bien dimanche au plus tard. En attendant, je te remercie de considérer qu'il est minuit.

Il est 4h, une estafette se présente à toi :

Expéditeur : Général Rüchel
Destinataire : Duc de Brunswick
Date et heure : 13 octobre
Lieu de départ : QG général Rüchel Ohrdruf
Lieu d'arrivée : QG du Duc de Brunswick, autour de Neustadt, division Wartensleben

Monsieur le Duc,
Je suis au regret de vous informer que je me trouve en face de 21 000 Hommes sous les ordres de Lannes et que la Bataille est c'est mal engagé!
Le corps de Saxe retourne sur Gotha pour protéger nos arrières, je ne pourrais vous apporter aucun soutient.

Il est 5h, une estafette se présente à toi :

Expéditeur : Prince Honenlohe-Ingelfingen (actuellement avec son état-major à Altenbourg)
Destinataire : Duc de Brunswick

Date et heure : le 14 octobre 1806, 00 h 00

Lieu de départ : Altenbourg
Lieu d'arrivée : GQG Brunswick, à Mittel ou avec la Div du Prince d'Orange


Messire Duc de Brunswick,


Malheureusement, votre courrier de 19h que je viens de recevoir, ne m'apporte pas les bonnes nouvelles que j'espérais.
Pour ce qui est de la Division du Prince d'Orange et celle de Wartensleben, je pense qu'il est plus judicieux qu'elles restent avec vous. En effet, d'une part, étant à Mittel, elles sont à une vingtaine d'heures de marche (au mieux à une quinzaine d'heures en fonction de l'évolution des combats) du champ de bataille de Altenbourg donc de peu d'utilité sauf à leur imposer une longue marche ce qui entamerait leurs effectifs. D'autre part, si les choses devaient tourner au pire pour moi vous auriez besoin de ces unités pour couvrir vos arrières surtout si l'ennemi me repousse sur Liepzig.

A ce sujet, je vous signale un élément important : après une réflexion plus approndie, j'en suis arrivé à la conclusion suivante, à savoir qu'en cas de repli de ma part, je prendrais la direction de Gera et non celle de Liepzig.
En effet, si l'ennemi est en force (au moins deux corps plus la Garde) sur Altenbourg, rien ne l'empêche, en cas de repli de ma part vers Liepzig, de diviser ses forces pour en utiliser une partie pour me fixer et l'autre partie pour tomber sur votre flanc gauche et/ou sur vos arrières par Gera.
Si son effectif est plus réduit (deux corps), je pense qu'en cas de repli de ma part il peut adopter le même mouvement.
Enfin si en face de moi, il n'y a qu'un corps et la moitié d'un, j'espère quand même pouvoir encore tenir Altenbourg au soir du 14 octobre même si mes effectifs sont réduits et fatigués (j'ai replié mes unités derrière la rivière la plus proche et j'en ai placé une partie en ville).

Donc, si je dois ceder Altenbourg, j'essaierai de me replier vers Gera pour établir une ligne de Défense soit au niveau du premier pont sur l'axe Gera/Altenbourg en venant de Gera (la configuration du lieu me semblant très appropriée pour une défense), soit au niveau de Gera pour défendre cette ville qui constitue un carrefour important étant données nos positions respectives. A noter, toutefois, que cette deuxième solution ne m'enchante guère car j'aurais alors une rivière dans le dos et un seul pont pour la traverser !

Je tiens aussi à vous faire part de l'inquiétude que provoque chez moi l'absence de nouvelles du Général von Rüchel. A-t-il réussi ou non à se débarasser de Lannes ? Si c'est non et s'il a connu la défaite, nous risquons de voir dans les jours qui viennent le 5ème corps français nous tomber dessus en venant de Weimar et de Iena donc en nous ayant coupés de nos arrières.

Pour terminer, je vous informe que j'ai l'intention de vous faire parvenir très régulièrement au cours de cette journée des courriers pour que vous ayez une vision la plus claire possible de ce qui se passe à Altenbourg et dans ses environs.


La journée qui s'annonce va certainement être décisive; puisse Dieu donner la victoire à nos couleurs pour la plus grande gloire de la Prusse et de son Roi.


Vive la Prusse et son Roi


FL Prince de Hohenlohe-Ingelfingen

Je pars en réunion là, je m'arrange pour répondre d'ici à ce soir.

Il est 6h, profitant de la nuit le français s'est replié derrière la rivière. Il tient toujours Schleitz. Que fais tu ?

Je poursuis et renouvelle mes attaques.

Le champs de bataille :



Tu as en réserve : Arnim, Blücher et Scharnost. Où déploies tu ta première unité ?

Scharnost sur ma gauche, face à Schleitz.

Au prussien maintenant de déployer une unité.

Von Arnim au centre.

Le français place Dupont au centre.

Blücher occupera donc la droite.

Le champs de bataille :

LA cavalerie apporte-t-elle un bonus particulier?
Qu'elles sont les protections du ruisseau et du village?
Dans le cas de Schleitz sont-elle cumulatives?

Brunswick a écrit:

LA cavalerie apporte-t-elle un bonus particulier?

Pour cela il faut des cuirassés. Elle est utile uniquement en cas de poursuite.

Citation :

Qu'elles sont les protections du ruisseau et du village?

Elles apportent un avantage non négligeable pour le défenseur.

Citation :

Dans le cas de Schleitz sont-elle cumulatives?

Oui

La division von Arnim intègre les Gendarmes de la garde et les cuirassiers de von Beeren. Pour les autres ma mémoire me fait un peu défaut.
De toute façon je commence mon attaque par Schleitz.

Il est 8h à Schleitz. A l'aube le combat s'est engagé violemment. Les hommes de Blücher au bord de la retraite donnent le dernier d'eux même et à peu de chose près arrivent à prendre pied sur l'autre rive.

Les hommes d'Arnim se mettent en marche et la masse des hommes commencent à submerger Dupont.

Bernadotte panique. Il n'arrive toujours pas à coordonner toutes ses divisions et il sent la débacle venir mais c'est sans compter sur la tenacité d'Heudelet et Drouet qui résistent avec ardeur aux assauts prussiens.

Pour le second round, le français peut déplacer des unités de la réserve vers un des fronts ou d'un front vers la réserve.

L'Avant Garde de Blücher est proche de casser au moral.

Est il possible que ce furieux de Blücher lève le pied et se place en défense avant de partir aux fraises?

Brunswick a écrit:

Est il possible que ce furieux de Blücher lève le pied et se place en défense avant de partir aux fraises?

Plus maintenant. Pour cela il aurait fallu avoir une unité en réserve pour le remplacer.

Par contre tu peux annoncer un désengagement général pour le round suivant si tu le souhaites. En pratique il y aura encore un round de combat et ensuite le désengagement avec une poursuite de cavalerie.

Pas question! Vorwärts!

A 8h30, une estafette se présente à toi :

Expéditeur : Général Rüchel
Destinataire : Duc de Brunswick
Date et heure : 13 octobre, 18h30
Lieu de départ : QG général Rüchel Ohrdruf
Lieu d'arrivée : QG du Duc de Brunswick, autour de Neustadt, division Wartensleben

Monsieur le Duc,
Je suis au regret de vous informer que je dois me replier sur Ohrdruf, j'ai perdu 2000 hommes dont 1000 cavaliers, et les Français ont perdu plus de 1000 hommes. La Division Weimar est démoralisée et doit se reposer avant de reprendre le combat. Je suis en face de 3 divisions, Suchet, Gazan et Lannes, soit 20 000 Hommes, mais il semblerait qu'un autre Corps soit en réserve, j'ai bien peur de me trouver face à une force bien plus importante. Je vais pouvoir compter sur 20 000 hommes quand le Corps de Saxe sera de retour! Corps que je voulais garder à Gotha au départ! Espérons que mon Corps de réserve arrivera dans les temps!
Je vous ferez part des évenements dés qu'il y aurra du nouveau!

Il est 10h. L'incompétence de Bernadotte sauve l'armée prussienne de la déroute. Celle-ci au bord de l'explosion arrive tout de même à marquer des points décisifs.

Tandis que Blücher et Rivaud restent face à face, le français marque le pas face à Von Arnim et celui-ci arrive à prendre pied sur l'autre rive ; au centre la rivière n'est plus un handicap.

Schleitz reste imprenable et les troupes de Scharnhorst sont proches de la rupture.

Pour le troisième round, le français peut déplacer des unités de la réserve vers un des fronts ou d'un front vers la réserve.

Il est 10h, une estafette se présente à toi :

Expéditeur : Prince Honenlohe-Ingelfingen (actuellement avec son état-major)
Destinataire : Duc de Brunswick

Date et heure : le 14 octobre 1806, 05 h 01

Lieu de départ : Altenbourg
Lieu d'arrivée : GQG Brunswick, à Schleitz ou avec la Div de Scharnorst


Messire Duc de Brunswick,

Je viens de recevoir votre message de minuit tout, comme vous, certainement, venez de recevoir le mien de la même heure. Par conséquent, par la présente, je confirme mon analyse à savoir que le gros de l'armée française, dont la Garde, a dû passer à Hof et donc soit remonter vers Schleitz soit pris le chemein de Altenbourg en passant par Zwickau. Dans le premier cas, les divisions de Wartensleben et celle du Prince d'Orange vous seront certainement utiles; dans le second, leur positionnement loin de Altenbourg les rend relativement peu efficaces étant donnée la distance qu'il leur reste àcouvrir pour me rejoindre. Donc, je me permets de penser que vous devriez garder les dites divisions avec vous soit pour faire la décision à Schleitz et, par la suite, descendre vers Hof pour couper l'ennemi de ses réserves, soit les utiliser à Schleitz pour faire face à la masse de français.

Vive la Prusse et son Roi


FL Prince de Hohenlohe-Ingelfingen