Bon, je suis un peu en retard pour le CR...ça ne fait rien, je raccroche au wagon....
Poussé par la belle reine de Prusse et par le parti de la guerre, Frédéric-Guillaume III nous déclare la guerre. A-t-on vu monarque aussi stupide? Attendre d'être isolé et sans soutien pour s'en prendre à Mars en personne...il faudra donc livrer bataille avant les braves aillent receuillir et profiters des lauriers ramassés à Austerlitz.
Sa majesté l'Empereur réunis l'ensemble de ses maréchaux au cours d'une réunion d'Etat -major dans laquelle il nous expose son plan d'attaque (car il s'agit bien d'attaquer). L'ennemi nous est globalement inférieur. Reste qu'il ne faut pas faire d'erreur importante si l'on veut emporter la partie.
Tout de suite, le plan de l'Empereur apparaît à la plupart des Maréchaux comme étant particulièrement risqué: le passage du massif de Thuringe devra s'effectuer en 3 points. Le plus gros danger est que le Prussien peut être concentré à l'un de ces débouchés et battre en détail le/les corps qui s'y présenteront...
La tâche qui m'est dévolue est annexe: occuper dans un plan assez vaste,le côté gauche du dispositif avec mon seul corps dans le but de fixer l'ennemi: or il n'y a rien ici pour lui ou pour moi qui vaille la peine de se battre...pire, je ne pourrai sans doute pas appuyer de mes forces les principaux combats qui ne manqueront pas de se déclencher au centre.
Secrètement, je décide de me hater d'occuper mes objectifs : Merningen, Ohrdruf, Gotha pour me rabattre sur Erfurt et Weimar afin de participer à l'action décisive que je situe à Iena, carrefour de la région et où je suis certain le Prussien a initialement concentré le gros de son corps de bataille. Davout aura fort à faire, si Soult tarde à se rabattre vers l'Ouest retardé qu'il le sera par des éléments Prussiens secondaires, alors s'en est fini de nos ambitions en Allemagne ! Mon arrivée sur le terrain d'action principal peut s'avérer décisive, et comme Desaix à Marengo, je peux à moi seul sauver une journée ( aux alentours du 17 octobre selon moi) historique!
Le 10 octobre:
Mon corps entier s'étale de Scweinfurt vers Meiningen base du massif de Thuringe. a la fin de la journée, je m'empare du premier objectif: jusqu'ici tout va bien...seule une patrouille ennemie est rencontrée. Je décide de m'établir sur place et envoie de s patrouilles sur les routes qui forment croisement à Meiningen. Deuxième étape: Ohrdruf!
Le 11 octobre:
La longue marche de la veille a quelque peu épuisé les troupes , je décide d'attendre midi pour me remettre en marche.
A 15 H, une patrouille me signale qu' Ohrdruf est occupée par des troupes nombreuses. Peut-être l'équivalent d'un corps entier. Fichtre! si je m'attendais à ça...deuxpossibilités: soit l'ennemi s'est concentré à l'Ouest, auquel cas je vais passer un sale 1/4 d'heure et non Davout ( qui ne m'a jamais répondu...), soit il s'agit d'un corps isolé et mon devoir est donner le change, d'ailleurs une missive de l'empereur me le confirme, me demandant de pousser en avant afin de couvrir le principal axe d'attaque situé plein Est...
Ma décision est prise, j'attends de regrouper l'ensemble de mon corps le 12, puis j'attaquerai le 13...
Le 12 octobre
Journée passée à récupérer des longues marches des deux premiers jours, les troupes sont épuisées et je souhaite attaquer avec tous mes moyens. Je ne voudrais pas manquer mon entrée dans cette campagne....
Soudain, une patrouille décèle des mouvements de troupes sortant de la ville...je décide de mettre mon corps ( ou ce qu'il en reste) en bataille pour recevoir de pied ferme les Prussiens qui s'avancent...
Le 13 octobre
Le Prussien lambine...s'est-il arrêté à mi-chemin, attend-il des renforts...je décide d'envoyer Foucher (Treillard, en fait, Foucher commandait l'artillerie du V eme Corps et non la brigade de cavalerie, source: F.Bey). Celui -ci tombe sur le Corps de Weimar en route, une escarmouche qui ne fais pas de dégats...
Soudain, les 9 000 hommes de l'ennemi apparaissent en ordres de bataille sans pour autant chercher le contact. Je décide d'attaquer, car je pressens que ce corps a la même mission que moi: couverture.
Or nous avosn besoin de toute nos forces et mon corps peut s'avérer décisifpour la suite. Je vais faire sauter ce bouchon et ainsi remplir deux objectifs: leurrer un peu plus l'ennemi sur notre vrai axe de progression principal et éventuellement pouvoir déboucher sur ses arrière et refermer l'autre côté de la nasse tendu par le dispositif de l'Empereur.
Le combat est lancé, frontal et sans imagination, la Furia Francese se heurte à des ennemis corriaces, mais soudains le Prussien ( le SAxon) se retire et alors le massacrecommence. Les Hussards de Treillard lancent la poursuite et culbutent les pauvres cavaliers saxons placés en couverture. Les pertes qui s'étaient équilibrées lors de la première phase de la bataille augmentent sensiblement du côté Prussien (1000 contre 2000)
La poursuite continue jusqu'aux portes d'Ohrdruf mais là encore, la présence d' un nouveau corps est décelée...
Le 14 octobre
Quel est ce nouveau Corps, ce ne peut être Weimar, il a perdu beaucoup de ses hommes et les patrouilles sont formelles, ellene reconnaissent pas les uniformes.
D'un autre côté, l'Empereur s'agite, il me bombarde de missives m'enjoignant de prendre garde.
Je décide donc d'attendre à la lisière de la ville que le Prussien m'attaque. Après tout, le plan fonctionne puisqu'il dépêche de nouveaux corps vers moi, mes camaraes auront d'autant moins de mal à progresser sur leur axe...cependant ma grande ambition s'effondre : pas de vaste mouvement tournant sur les arrières de l'ennemi, je me contenterai de jouer le rôle de l"enclume" selon une expression chère à notre Empereur.
Le 15 octobre.
Un ordre de Napoléon m'arrive: ça y est les grandes manoeuvres ont débuté, plus au sud que ce je ne le pensais, le Prussien a donc choisi le plus mauvaisendroit pour nous affronter, pas réellemnt aux débouchés de Thuringe ni trop à l'intérieur de son territoire, permettant ainsi une relative concentration de nos forces....
Quoi qu'il en soit, l'Empereur me demande de reprendre ma marche en avant, cela passe par la prise d'Ohrdruf tenu par des forces retranchées...
Une deuxième missive m'annonce le succès à Schleiz, auquel Davout arait participé, diable je suis vraiment très éloigné des autres corps...Napoléon m'enjoint d'attaquer et de me rabatrre vers Erfurt...
Ohrdruf s'annonce être un gros morceaux, j'ai peu d'inclination pour enlever de vive force une ville, mêmesi elle n'est pas fortifiée...je décide alors de tenter une ruse et d'envoyer une proposition à mon ennemi direct:
"Monsieur,
Veuillez considérer cette proposition comme l'occasion d'abréger une guerre qui pour la Prusse est déjà perdue.
Le Maréchal Lannes et le Maréchal Augereau sont présents avec deux corps fortement renforcés de cavalerie et d'artillerie et sont déterminés à prendre la ville d'Ordhruf à tous prix.
La disproportion des forces étant telle, vous n'avez pas l'occasion de vous défendre efficacement. Toute résistance n'aurait comme autre conséquence que d'allonger ce conflit n"faste pour nos deux nations.
C'est la raison pour laquelle je vous prie instament de vous rendre à nos troupes avec les honneurs.
Dans le cas d'un refus, les conséquences seraient terribles et le Maréchal Lannes est résolu à ne faire aucun quartier.
Vôtre.
"
Général Foucher
Malheureusement, il semble que l'ennemi veuille se battre. Soit, il prendra la rossée qu'il mérite.
Le 16 octobre.
Les combats pour Ohrdurf s'engagent : Weimar est au centre et tient la ville, une mystérieuse force se tient à droite du dispositif Saxo-Prussien, je décide d'engager Suchet au centre, ma cavalerie et Gazan à ma gauche pour contenir les Prussiens qui s'avancent.
Très vite il apparaît que Weimar tient le choc, alors qu'à ma gauche, je rencontre quelques succès...si j'avias une division suplémentaire, je l'enverrai à droite et ainsi je pourrai prendre l'ennemi de flanc...
mais soudain, un corps de 8000 hommes se présente sur ma droite, c'est l'ennemi qui va finalement réaliser la prise de flanc, je décide de me désengager avant que la situation vire au drame...
bilan de la bataille : 2 pertes de chaque côté, la poursuite de cavalerie de l'ennemi a été contenue grâce à la vaillance des hussards de Treillard.
Le 17 octobre
Après cet assaut, je décide de rester sur mes positions afin de garder la pression sur l'ennemei sans toutefois me mettre en péril.
Une dépêche de Napoléon annonce qu'il vient à ma rencontre pour prendre Ordhruf avec mon aide...
Soudain, la nouvelle tombe, les troupes prussiennes de Saxe se rendent. La victoire est complète.
Vive la France!
Conclusion:
Tout d'abord , merci à tous pour cette partie qui, même si elle a durée longtemps et parfos a souffert d'une certaine inertie, a été très intéressante.
La situation pour Lannes était claire et les ordres précis. J'ai essayé de faire preuve d'initiative tout en gardant en tête le plan général. En effet le rôle de diversion à l'Ouest ne pouvait être efficace sans un certain "mordant ".
Cela s'est traduit par la (relative) victoire face à Weimar (le général, pas la ville). Mais dès que je me suis senti en danger, fac à des ennemis retranché , je risquais d'étioler mes forces et me retrouver en situation délicate...j'ai décidé qu'il était urgent d'attendre. Le dénouement de la partie est arrivée à ce moment là .
Merci à Arnaud pour le travail accompli. Je pense, pour avoir expérimenté les deux formes que le jeu par correspondance est le plus efficace.
Le Vol de l'aigle est vraiment excellent. Si une partie se monte de nouveau, j'aimerais en être....
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