IntroductionLes ordres de sa majesté l’Empereur sont clairs : Fixer l’ennemi par le centre pendant que l’aile Est française passera par Altenbourg pour venir finir les prussiens sur leurs flancs.
Lannes fera diversion par l’ouest mais sans espoir de pouvoir être soutenu.
Ces ordres ne prennent en compte qu’un seul espoir : la passivité des prussiens.
Mais si les prussiens venaient à être concentré et décident de frapper notre centre dont je serai le gardien ; c’est l’ensemble du dispositif français qui est compromis et mes camarades verront leur ligne de ravitaillement totalement coupée.
Je ne peux m’opposer ouvertement à un tel plan mais je garde le secret espoir qu’au cas où les prussiens découvraient leurs flanc face à mes armées, je n’hésiterai pas à les envelopper.
Journée du 10 octobre 1806 : Bamberg sous une collée de bouseA peine mis en ordre de marche, l’ensemble de l’armée française est bousculée par notre propre cavalerie, celle de Murat. Tout soldat français qui se respecte sait qu’il commencera cette campagne les pieds dans la bouse.
J’ordonne sur le champs de prendre le centre de Bamberg et de créer un cordon de sécurité coupant la ville en deux. Les cavaliers auront tout loisir de passer par le centre de la ville vers l’est mais tout autre armée sera interdit de passage vers le nord ou vers l’ouest jusqu’à ce que le IIIème corps ait fini sa sortie.
Situation à la tombée de la nuit :
Corps I de Bernadotte : Saalbourg
Corps III de Davout : croisée des chemins entre Cobourg Kronach et Bamberg
Journée du 11 octobre 1806 : La marche vers la gloire A 13h, j’apprends d’un message envoyé à 2h de l’Empereur que les prussiens ont fait sauté les ponts de Hof avant de se retirer sur Schleitz. Les prussiens nous donnent donc une information de première ordre : « Messieurs les Français, RDV à Schleitz »
Je note dans un coin de ma tête… Message reçu… et j’envois à l’Empereur le besoin extrême de voir Soult ne pas marcher trop vite, sans quoi il se retrouvera seul face à l’armée prussienne.
A 19h puis 21h Bernadotte entends le son du canon en provenance de Schleitz.
Furieux, je prends cette information pour une bataille commençant en fin de journée entre Soult et des prussiens. Je décide de ne pas intervenir, les ordres de l’Empereur étant clair je m’en tiens à son plan qui consiste en la coordination de l’attaque par le centre, ce qui n’est pour l’instant pas encore possible.
Situation à la tombée de la nuit :
Corps I de Bernadotte : Saalbourg
Corps III de Davout : 5km au nord Est de Cobourg
Journée du 12 octobre 1806 : Une question de timing et de coordinationBernadotte est désormais en position mais le chemin plus long du corps III de Davout m’empêche de marcher plus en avant sur Schleitz.
Bernadotte a ordre d’attendre de pied ferme les prussiens. Les troupes sont donc placées en ordre de bataille sur Saalbourg avec ordre d’attendre un ennemi qui ne viendra jamais en montant des fortifications durant la journée.
Mes patrouilles m’informent que Schleitz est vide. Si bataille il y a eut, soit les prussiens ont vaincus les français et ont marché vers le sud, soit les français ont vaincus les prussiens et auquel cas ils auront besoin d’une présence amie sur leurs arrières à Schleitz, ou soit l’ennemi a fait sauté les ponts et auquel cas Schleitz sera un verrou interressant à prendre.
Situation à la tombée de la nuit :
Corps I de Bernadotte : Saalbourg
Corps III de Davout Sur la crête entre Neustadt et Saalfeld
Journée du 13 octobre 1806 : La bataille de Schleitz Part IA 6h, une estafette se présente à moi. L’Empereur m’informe que Soult aurait pris sur lui d’attaquer Schleitz en rapport avec moi…Dénaturation d’information par sa majesté ou par Soult ? Qu’importe, je n’ais jamais coordonnée d’opération sur Schleitz, mais sachant que Soult y marche, Bernadotte doit se présenter au rendez vous, surtout si l’ennemi y est aussi.
Aucune armée prussienne n’est intervenue sur Saalbourg, chemin normalement logique dans une volonté d’enveloppement de notre centre. Je décide donc d’ordonner à Bernadotte de marcher sur Schleitz dans l’espoir d’y surprendre les prussiens en coordination avec une marche française en provenance d’Horf.
Pour gagner sur l’ennemi, Bernadotte dirigera ses troupes en suivant la route puis obliquera vers le corps vers le nord est en passant le cours d’eau. Ne voulant pas passer le cours d’eau en ligne mais en colonne j’explique donc la manœuvre subtil de l’ordre oblique à la queue le leu ce qui fit bien rire notre arbitre..
La colonne de Bernadotte passe bien le cours d’eau vers 10h mais est pris en flagrant délit par l’arrivée inopinée de troupes prussiennes. J’ordonne donc immédiatement aux troupes d’occuper Schleitz et de se mettre en ordre de bataille en n’oubliant pas la situation précaire que vit le corps I sans espoir de soutien du corps III trop éloigné sur la route parallèle vers Saalfeld et étant acculé à la rivière face à l’ennemi. La retraite est impossible, la défaite n’est pas permise.
La bataille s’engage et la situation devient plus claire. Ce n’est pas une petite division qui se présente à nous mais toute une armée prussienne. Je pensais tomber sur une avant-garde, c’est tout bonnement le cœur de l’armée prussienne qui tombe sur Schleitz. Brunswick doit se frotter les mains à l’idée de l’aubaine qui se présente à lui.
La cavalerie Lassalle arrive opportunément en provenance d’Auma et s’installe dans Schleitz avant que l’infanterie prussienne ou que l’infanterie française n’ait réussi à l’atteindre. Fantastique ! Si Lassalle vient d’Auma c’est que le corps de Soult marchera au son du canon via le nord. En corrélation avec la marche du corps III de Davout, l’enveloppement de l’ennemi sera total. Toutefois, il nous faut survivre à cette journée de bataille non préparée.
L’AG Blucher (7000 Inf, 5000 Cav) se présente face aux 2000 cavaliers de Lassalle installés dans Schleitz.
L’AG Arnim (9000 Inf, 5000 Cav) se poste au centre où la division Dupont (7000 inf) lui fait face.
La division Rivaud (6000 Inf) prennent pied dans Schleitz.
Je me résous à placer la cavalerie de Tilly (2000 Inf) sur l’aile gauche qui semble vide en pensant pouvoir flanquer l’adversaire par l’aile gauche. C’est alors que la division Scharnhorst entre en action (13000 Inf, 4000 cavalerie)
Pour ma part, la situation est claire, mes chances de vaincre sont très faibles voir quasi inexistantes. Tout du moins pour cette journée, mais je ne peux considérer cette affrontement qu’en tant que bataille prenant 2 jours. J’envois donc à Ney et à Napoléon l’ensemble des informations disponibles et le fait que la bataille de Schleitz du 13 octobre est perdue.
Toutefois, mes espoirs se portent sur la journée du 14 octobre. C’est pourquoi je demande expressément l’intervention de toutes troupes possibles pour faire face à cet énorme affrontement.
A 17h,
Sur l’aile gauche, Tilly est ses 2000 cavaliers continuent de faire face à Scharnhorst à 5 contre 1.
Au centre, Arnim gagne petit à petit du terrain sur les divisions françaises.
Sur l’aile droite, à Schleitz, les prussiens de Blucher viennent se briser sur la ville sur le point de tomber.
Les combats sont acharnés. Bernadotte est incapable de commander autant d’éléments.
C’est alors qu’un miracle se produit. L’intervention devenue inespérée de Ney arrive sur le champs de bataille. La division Heudelet arrive fatigué mais déterminée dans Schleitz. Les troupes sont vites remplacées pour évite la perte de la ville.
Pis que tout, c’est le moral psychologique de Brunswick qui est certainement atteint avec cette intervention. Les troupes françaises retrouvent de l’ascendant et estiment désormais possible de tenir la bataille jusqu’à la fin de la journée.
Le corps III pensant se reposer en arrivant sur Saalfeld, apprend la bataille de Schleitz. Ordre est donc donné de continuer la marche jusqu’à Posnech. Si Bernadotte tient Schleitz, il connaitra les renforts du corps III pour la journée du 14 sur les arrières de l’ennemi. Si Bernadotte perd la bataille, il aura la satisfaction de voir l’ennemi perdre son ravitaillement et donc pouvoir stopper sa déroute pour reprendre sa revanche d’une autre manière.
Il est 19h, le soleil se couche laissant les deux belligérants face à face. La nuit empêche tout combat.
L'aile Ouest a tenu sous les ordres de Jacques Louis-François Delaistre, comte de Tilly. Ses 2000 cavaliers ont résisté vaillamment aux assauts des troupes prussiennes. Honorons ses braves qui au soir de la bataille sont exténués et près d'être totalement démoralisés mais qui ont combattu comme nul pareil. Honorons le comte de Tilly et souhaitons lui au pire d'être député.
Au centre les prussiens n'ont jamais pu faire une véritable percée face à un français en nombre.
C'est à Schleitz que les choses auraient pu mal tourner. Les hommes de Lasalle proche de la déroute ont accueilli avec soulagement l'arrivée d'Heudelet. Malgré l'obstination des hommes de Blücher les prussiens n'ont jamais pu mettre pied sur l'autre rive plus de deux heures.
Quand le soleil se couche sur le champs de bataille, le destin n'aura pas encore désigné de vainqueur.
Le français perd 3 000 hommes que Bernadotte va répartir parmi les 6 divisions présentes par tranche de 1000.
Le prussien perd 2 000 hommes à répartir parmi les 3 divisions présentes.
La répartition des pertes se fait par tranche de 1000 et de façon équitable.
Tilly et l'AG Blücher ont un moral des plus bas mais ont tenu jusqu'à la fin de la journée
Situation à la tombée de la nuit :
Corps I de Bernadotte : Schleitz
Corps III de Davout : Posnech
Journée du 14 octobre 1806 : La bataille de Schleitz Part II Dès l’aube, le corps III est mis se met en branle pour rejoindre au plus vite le champs de bataille de Schleitz.
Bernadotte découvre quant à lui la présence des prussiens alors qu’il a ordonné à l’aile et au centre de repasser dans la nuit la rivière. Ses ordres sont simples : garder le contact avec l’ennemi tout en étant en position défensive. Le moral psychologique prussien est certainement affecté mais j’espère qu’il aura foi en sa possibilité de vaincre l’armée française.
Scharnhorst (13000 Inf, 4000 Cav) se positionne face à Schleitz.
Heudelet (7000 Inf) et Drouet (5000 Inf) lui font face.
Au centre, Arnim (8000 Inf, 5000 Cav) fait face à Dupont (6000 Inf)
Sur l’aile gauche, Blucher (6000 Inf, 4000 Cav) fait face à Rivaud (5000 Inf).
Toute l’armée française est en position défensive derrière la rivière pour cette fois.
A l'aube le combat s'engage violemment. Les hommes de Blücher au bord de la retraite donnent le dernier d'eux même et à peu de chose près arrivent à prendre pied sur l'autre rive.
Les hommes d'Arnim se mettent en marche et la masse des hommes commencent à submerger Dupont.
Bernadotte panique. Il n'arrive toujours pas à coordonner toutes ses divisions et il sent la débâcle venir mais c'est sans compter sur la ténacité d'Heudelet et Drouet qui résistent avec ardeur aux assauts prussiens
10h. L'incompétence de Bernadotte sauve l'armée prussienne de la déroute. Celle-ci au bord de l'explosion arrive tout de même à marquer des points décisifs.
Tandis que Blücher et Rivaud restent face à face, le français marque le pas face à Von Arnim et celui-ci arrive à prendre pied sur l'autre rive ; au centre la rivière n'est plus un handicap.
Schleitz reste imprenable et les troupes de Scharnhorst sont proches de la rupture.
Schleitz, 12h. S'il existe un Dieu de la guerre celui-ci est forcément prussien.
Sur le flanc Ouest, malgré un moral proche du zéro, les troupes de l'Avant Garde prennent le pas sur les français. Supérieur en nombre l'ennemi déborde petit à petit Rivaud.
Au centre l'arrivée inespérée de Tilly vient renforcer Dupont qui maintenant est supérieur en nombre face à Von Arnim et arrête ainsi sa progression.
A l'est Schleitz tient toujours contre les assauts rageurs prussiens, les fortifications et l'expérience des troupes compensant avantageusement l'incompétence de Bernadotte.
Il est 14h. Cela fait maintenant 1h que la division du général Morand du IIIe corps avec Davout à ses côtés est entrain de faire sa concentration. Le prussien est bien placé pour le savoir car la colonne de marche française arrive par ses arrières, de Neustadt.
Cela en est trop pour les prussiens. Ils se battent avec l'énergie du désespoir mais pour rien. Au centre tandis que Von Arnim consolide ses positions, l'inévitable arrive ; l'AG Blücher casse au moral, ainsi que la division Scharnhorst. La route de Neustadt étant coupée par le IIIe corps français, les hommes fuient par la route d'Auma. C'est la panique général du côté prussien.
La bataille se fait maintenant sous les ordres de Davout. Général expérimenté, les hommes sont prêts à la reprise en main qui les mènera surement à la victoire.
Schleitz 14h, Brunswick vient d'arriver avec la réserve d'artillerie. Il prend les choses en main et donne le commandement du centre à Blücher.
Tandis que du côté français, les troupes passent sous le commandement de Davout.
Pendant ce temps, à 15h, la cavalerie Vialannes du corps III est passé à travers champs de Neustadt à Auma, coupant ainsi le dernière axe de ravitaillement du prussien.
Il est 16h. La discipline prussienne menée par le talent de Blücher aura raison de la débâcle. La division de Von Arnim arrive à se désengager couvrant la retraite des divisions qui ont cassées au moral et qui remonte vers Auma.
La cavalerie française est lâchée, la poursuite s'engage. L'heure de la vengeance a sonné pour Tilly et Lasalle.
Mais si les prussiens se sont battus avec courage gardant constant leur engagement au cours de la journée, le prix du sang est élevé : 7 000 hommes. L'AG Blücher et Scharnost prerdent 2000 hommes chacun, Von Arnim 1 000 hommes seulement.
Il est 17h, la Garde avec Napoléon à sa tête arrive sur Schleitz
Situation à la tombée de la nuit :
Corps I de Bernadotte : Schleitz
Corps III de Davout Schleitz ; Auma et Neustadt (Division Gudin)
Journées des 15-16 et 17 octobre 1806 : Gorille fatigué dans la brumeLes jours suivants verront les troupes de Davout et de Bernadotte se reposer de la bataille tout en assurant une ligne de couverture sur les arrières. Brunswick réussira à passer entre les mailles du filet français en passant par Weida puis Gera.
ConclusionsLa partie fut particulièrement prenante lors de la bataille de Schleitz.
J’ai noté une erreur importante qui est de nommer un général en chef Davout, rédacteur d’ordre positionné au dela de Bernadotte par rapport à Napoléon. Conséquence de quoi, le joueur empereur attend des informations qui ne viennent pas puisqu’il est séparé de Davout par une bataille risquant d’intercepter les ordres. En fait, c’est Davout qui aurait du être sur la route de Schleitz et Bernadotte sur la route de Saalfeld.. quitte à passer par les champs pour Bernadotte.
Je pense que les prussiens ont perdu pour 2 raisons : Manque de cohésion dans leur mouvement d’armée et nombres insuffisamment de joueur du coté français pour simuler les problèmes de coordinations des armées.
Brunswick aurait vaincu Bernadotte si Hohenlohe s’était posté en attente sur Mittel pour intervenir rapidement soit sur Schleitz soit sur Posnech.
Merci encore à tous les joueurs et surtout à l’arbitre, Arnaud