Plan des Opérations

Maréchaux de France, la Nation fait une nouvelle fois appel à vous. La Prusse, cette vieille et arrogante royauté s’est promis d’abattre notre République. Nous allons lui montrer ce que la fougue, la jeunesse et le talent savent faire.
Il est bien connu que plus l’on est faible plus on cri fort. La Prusse ne fait pas exception. Sous la muflerie et la vantardise, je sens poindre la timidité, la lourdeur, la peur, bref, la défaite. Je fais donc le pari que la Prusse nous attendra, l’arme au pied, tremblant dans l’attente de nos baïonnettes.
Profitons de leur inertie. Mon plan est simple. Fixons l’armée ennemie sur une position favorable à la défense, la forêt de Thuringe, tandis que l’essentiel de nos forces pivotera par l’Est et anéantira l’ennemi par le flanc.
Lannes, vous monterez au Nord et tiendrez les routes partant de Eisenach et Gotha.
Davout, vous assurerez le commandement des Ier et IIIeme corps. Vous tiendrez les routes provenant de Saalfield et Saalbourg.
Ensemble, vous fixerez l’ennemi. Une fois en position sur la pente Nord de la forêt, envoyer de nombreuses patrouilles vers l’ennemi, si vous rencontrez une faible opposition risquez vous jusqu’à Gotha, Saalfield et Saalbourg. Reculez à la moindre opposition sérieuse. L’ennemi doit croire que Davout est l’axe d’attaque principal. Impressionnez le sans jamais vous faire déborder.
Ney et Soult, vous monterez rapidement vers Alrenbourg via Zwickau.
Soult vous aurez avec vous la cavalerie de Murat. Ney, le VIIème corps d’Augerau.
Vous êtes le marteau tandis que Lannes et Davout sont l’enclume.
Progressez rapidement avec un minimum de patrouilles pour ne pas alerter l’ennemi. Une fois à Alrenbourg, regroupez vous et aller vers Gera. Anéantissez rapidement tout corps ennemi que vous trouverez et avancez ainsi vers l’Ouest. Si possible, envoyez quelques troupes de cavaliers s’emparer de Leipzig, il s’agit certainement du dépôt de l’ennemi et il sera en grand embarras si nous nous en emparons.
Pour ma part je resterai avec la Garde, suivant en retrait la progression de Ney et Soult, près à revenir renforcer rapidement Davout si le besoin s’en fait sentir.

Plan B : si l’ennemi attaque fortement nos positions, en particulier celles de Lannes qui seront très exposées, nous nous replierons vers Cobourg puis Bamberg en essayant d’y attirer l’ennemi pour que Ney et Sould puissent les prendre à revers.

Des questions ?
Napoléon.

Sire,

Nous ne sommes plus en République mais un Empire

Que se passera t il si l'ennemi n'est pas inerte et décide de nous contourner par notre aile gauche ? Lannes et moi meme progresserons alors jusqu'au centre et Ney de meme mais vous vous retrouverez seul face à l'armée adverse entière ...

Gageons qu'elle n'aura pas cette idée.

S'incline.

A vos ordres, sire !
Une question cependant : Soult sera sans doute plus vite que moi sur Alrenbourg.
Il vous faudrait spécifier l'ordre de marche

Maréchal Davout, l’ennemi ne pourra nous tourner par la gauche car celle-ci sera tenu par le maréchal Lannes. Si, pris d’une folle audace, l’ennemi avançait rapidement de Gotha à travers la forêt de Thuringe, ce dont je doute. Lannes devra tenir Morninger et vous Cobourg afin d’éviter toute pénétration vers Bamberg.

Maréchal Ney, en effet, Soult (et Murat) sera là avant vous, mais de peu. Soult et sa cavalerie seront donc le fer de la lance tandis que vous en serez le vigoureux pilier. Afin d’éviter toute dispersion dangereuse n’ayant jamais plus d’une journée de marche entre vous deux. Maréchal Soult, si vous avez trop d’avance sur Ney en arrivant à Hof. Attendez le. J’attend de vous que vous combattiez en étroite collaboration.

Je me positionnerai initialement au croisement des routes de Bamberg et Bayreuth jusqu’à ce que tous vos corps soient passés vers le Nord.

Une bonne carte valant mieux qu'un long discours, voici le positonnement prévue.
http://waoc.free.fr/voldelaigle/volaigle_0.jpg

D'autres questions ?

A vos ordres, sire

S'incline

Majesté,

Je tiens à vous rappeler ceci :

Si les prussiens sont particulièrement agressifs, ils auront tout le loisir de nous tailler en pièce les uns après les autres.
Eux controllerons tranquillement leur ligne de rapprochement alors que nous serons totalement séparés par le relief hydraulique et géologique.

Pour l'instant, je prévois que l'armée française prendra une sérieuse baffe si l'armée prussienne est commandée par un capitaine vigoureux.
Nous tiendrons une petite chance s'il est frileux.

Mon indeffectible loyauté envers votre majesté passe par le fond de ma pensée et non par ce qu'il plaira le plus à sa majesté d'entendre.

A vos devoirs, Mons Général en Chef !

Votre ci-devant Davout.

Marechal Davout,

Vous avez parfaitement raison, ce plan est basé sur la frivolité/prudence supposée des Prussiens. Cependant, si tel n'était pas le cas, nos forces sont globalement concentrées sur notre flanc droit.
Comme exposé dans le "plan B", si jamais ceui-ci intervenait massivement, vous devrez reculement en evitant l'affrontement au maximum et nous ferons une attaque massive sur son flanc gauche.
Je ne considère donc pas que nos forces soient dispersées.

Sire,
J'arrive à l'instant du camp de Boulogne ! Je prends connaissance de vos ordres et je me mets à la tête du IVe corps et des cavaliers de Murat ! Je vais étudier le plan génial - forcément génial - que vous avez concocté et je vous ferai part de mes réflexions à ce sujet dès que possible.

Ma première impression néanmoins rejoint celle de Davout : je ne crois pas qu'il faille trop compter sur la pusillanimité des Prussiens. Certes leur armée ne vaut pas la nôtre mais il se pourrait que le souvenir des hauts faits d'armes du glorieux Frédéric ne donne des ailes inattendues à l'ennemi !

Par ailleurs, je suis très honoré de la confiance que vous m'accordez en me confiant la pointe de l'attaque et je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour m'en montrer digne.

Votre dévoué,
Jean de Dieu Soult

Sire,
MM les Maréchaux,

Après une étude plus détaillée de votre plan Sire, il m'apparaît peu probable que l'ennemi nous laisse traverser les monts de Thuringe sans réagir. En tout cas, si j'étais lui, je tenterais par tous les moyens de bloquer notre avancée au plus tôt afin d'empêcher notre concentration. Je pense que nous serons attendu à Hof et Lobenstein.

Ceci dit, les axes de pénétration en Saxe ne sont pas nombreux et la géographie nous dicte en partie nos choix. Voici comment je vois les choses, d'est en ouest :
<sum> IVe corps que j'ai l'honneur de commander : Hof - Plauen - Zwickau - Altenbourg.
<sum> Ie corps, Bernadotte : Lobenstein – Schleitz – Gera.
<sum> IIIe corps, Davout : Cobourg – Neustadt (sud) – Saalfeld – Neustadt (nord).
<sum> VIe corps, Ney : Hof – Schleitz puis Gera ou Neustadt suivant les événements.
<sum> Cavalerie, Murat : Cobourg – Hildburghausen – Ohrdruf – Gotha.
<sum> Ve corps, Lannes : Merningen – Ohrdruf – Gotha.
<sum> VIIe corps, Augereau : sur les traces de Davout.
<sum> Garde impériale : sur les traces de Bernadotte.

Avec cette organisation, les rôles de chacun seront différents de ceux que vous nous avez attribués, Sire.
- Mon rôle sera de tenir l’aile droite et de menacer Leipzig, afin d’obliger les Prussiens à se replier pour défendre la ville.
- Bernadotte, Davout et Ney seront notre fer de lance. Leur objectif sera de prendre Weimar via Iéna. Tenir Schleitz le plus vite possible me semble capital.
- Murat et Lannes seront notre aile gauche, chargés de prendre Weimar via Erfurt. À noter que, si comme je le pense, l’ennemi tente de nous bloquer ou du moins de nous ralentir dans le triangle Hof – Plauen – Schleitz, leur rôle sera déterminant en obligeant les Prussiens à se replier ou au moins à se séparer. La vitesse de marche me semble ici déterminante.
- Augereau et vous-même avec la garde, Sire, auront le rôle d’appuyer notre attaque au centre.

Dans cette organisation, la cavalerie de Murat ne me serait pas subordonnée, mais dépendrait du maréchal Lannes. J’en détacherai néanmoins deux divisions (deux de dragons ou une de dragon et une de cuirassiés) pour les affecter à Davout ou Bernadotte.

Ceci ne sont que mes humbles suggestions, Sire. Soyez certain que quelle que soit votre décision finale, je ferai mon devoir, et tout mon devoir.

Vive l’Empire !

Jean de Dieu Soult, maréchal de France

(
Hors rôle, note pour l’arbitre : Bernadotte étant aux première loges contrairement à Ney qui traînasse derrière, pourquoi faire jouer ce dernier et pas plutôt Bernadotte ?
)

Sire !
je suis perplexe. Les propositions de Soult sont à réfléchir.
Je pense personnellement que les Prussiens sont des peigne-culs.
Je pencherai donc en faveur du plan initial.

Maréchal Soult,

J’ai étudié votre proposition avec attention. Au risque de la simplifier à l’extrême vous proposez une avancée sur l’ensemble du front, avec le gros de nos forces en plein centre qui avancent sur deux axes de pénétration. J’y vois personnellement plusieurs inconvénients :
1) Lannes/Murat à gauche et vous-même, à droite serez très isolés. Comme le faisait remarqué le maréchal Davout si vous rencontrez une forte concentration Prussienne vous serez taillé en pièces, étant dans l’incapacité de recevoir un quelconque soutien.
2) Du fait de la faiblesse de nos ailes, il sera relativement facile pour l’ennemi de nous tourner quand nous avancerons vers Weimar, soit par Gera, soit par Gotha.
3) Le plan me semble trop « évident » et je pense que l’ennemi se préparera à cette éventualité.

Bref, je vous l’avoue, je ne suis pas emballé et reste sur mes positions.

Parlons donc de l’ennemi justement, et ceci pour vous répondre ainsi qu’au maréchal Davout. Nous savons que l’ennemi est positionné entre Gera et Gotha. Que ferions nous à sa place ?
Il est clair que cet axe forme une excellente position défensive. La route principale lie de façon rapide toutes les unités permettant une concentration assez rapide quel que soit le point d’attaque. Cet axe est également traversé par plusieurs fleuves fournissant autant de ponts faciles à défendre. Sortir de cette ligne pour aller vers la forêt de Thuringe c’est distendre mes lignes de communication, m’exposer à des attaques latérales, bref, me disperser. Si j’étais donc le Prussien je resterai sagement sur cette ligne, placerai mon QG à Weimar et lancerai des patrouilles tout azimut à la recherche du français. Une fois son axe trouvé, je concentrerai mes forces pour l’attendre sur un point que j’ai choisit, pour un combat frontal, où la vitesse n’aura que peu d’influence.
C’est pourquoi, je le maintiens, je doute fort que le Prussien ne s’aventure au delà de la lisière de la forêt de Thuringe et qu’il faut lui faire croire le plus longtemps possible que nous allons l’attaquer par Gotha et Saalfeld.

Sire,
Je ne partage pas entièrement votre analyse. Je ne suis absolument pas certain que l'ennemi se montre aussi attentiste que vous le pensez. Il y a de réels avantages à tenter de nous bloquer au sortir du massif de Thuringe.

Mais je m'incline devant votre obstination et votre génie stratégique qui n'est plus à prouver. Dans le cadre de l'application de votre plan, j'ai d'ores et déjà demandé à M. le Maréchal Murat de rassembler ses cavaliers à Bamberg. Ils emprunteront l'axe qui passe au nord de Bayreuth pour marcher sur Hof. L'encombrement sur la route sera colossal, aussi je demande à M. le Maréchal Ney de prendre son mal en patience et de ne faire mouvement qu'àprès le passage de la réserve de cavalerie.

Sire,

J'arrive à l'instant et viens de prendre connaissance de votre plan.
J'ai également pris connaissance des remarques que mes camarades vous ont adressées et ne peux que me joindre à eux pour exprimer mes craintes.

Certes, nous savons que le Prussien est fat et sûr de sa force mais de là à penser qu'il va se laisser enfermer dans la nasse que vous avez dressée sans réagir...

Je tenterai par tous les moyens de cacher à l'ennemi ma faiblesse et s'il insiste dans ma direction je me replierai en échelon selon les plan de Votre Majesté. Car je ne crois pas pouvoir être secouru par Davout si l'ennemi s'oppose en force à mon avancée vu l'état du réseau routier du théâtre où j'opérerai.

J'ai confiance en la qualité de mes hommes et au génie de Votre Majesté; Puisse le sort des armes nous être de nouveau favorable.

Votre dévoué.
Lannes

Marechal Lannes,

En cas de necessité, le marechal Davout devrait pouvoir vous envoyer des renforts par la route de Hildburgausen.

Maréchal Soult,
Il me semblait personnelement plus judicieux de faire traverser Murat de la route de Kronach a Bamberg vers celle de Hof à travers champ, mais je vous laisse seul juge de la meilleure marche à suivre pour atteindre vos objectifs.

N'oubliez jamais que la route n'est pas toujours la voie la plus rapide et que deux unités peuvent marcher de flanc, une sur la route, une sur le pré plutôt que d'attendre l'arme au pied.

J'ai toute confiance en votre talent pour conduire nos armées à la victoire.
Vive la France.

Sire,

Si le maréchal Lannes rencontre une force de plus en plus importante et particulièrement agressive, je préconiserai que ses troupes retraitent sans attendre vers Merningen et au village positionné au nord de Hildburghausen.
Alors, par conséquence, je tiendrai Saalfeld et le col de Thuringe pendant que notre aile droite se chargera de tailler en pièce l'arrière de l'ennemi.

Mais fondamentalement, je ne pense pas que l'attaque majeure sera postée sur notre aile gauche.
Par contre, tenir Weimar ainsi que Altenbourg me parait être vital pour notre ennemi. Je pense sincèrement qu'il décalera son dispositif vers l'est.
Notez Sire que la Saale et l'Elster forme un formidable coupe gorge pour qui y entrera tout en permettant à notre ennemi de s'y protéger dans le triangle Iena, Naunbourg, Zeit, Gera.

Si j'étais l'ennemi, Sire, je vous attendrai de pied ferme à Neustadt puis feindrais la débacle vers le nord et ensuite, tel Hannibal à Cannae, je laisserai l'armée française rentrer dans la nacelle pour mieux l'y massacrer. Notez que le relief de Gera à Altenbourg se prete parfaitement à la défense/contre-attaque tandis que leur aile droite se prete parfaitement à l'attaque.

Je pense que l'ennemi, au vue du relief, s'apprete plus à effectuer une défense élastique menée par une contre-attaque guidée par son réseau routier qu'une défense classique ou une attaque tout azimut.

Maréchal Davout,

Je rejoins parfaitement votre analyse. Quand nous serons à Altenbourg nous seront en face d'un choix crucial entre foncer vers le Nord sur Leipzig pour couper les lignes de communication de l'ennemi mais en nous exposant gravement. Soit s'orienter vers l'Ouest pour attaquer l'ennemi de flanc (à supposer que cela soit encore son flanc à ce moment là). Mais nul doute que, comme toujours "le contact de l'ennemi" nous dictera notre choix.