Messir Duc de Brunswick, General von Ruchel,
Permettez moi d'abord de vous saluer et de vous vous faire part de la joie et surtout de l'honneur qui sont les miens de commander une armée chargée, aux côtés des troupes que vous commandez, de défendre le sol de notre chère Prusse.
Ayant reçu mon commandement tout récemment, j'avoue ne pas avoir fait pleinement le tour de la situation. Rassurez-vous, je compte sur cette soirée et sur une bonne partie de la journée de demain pour palier à cet état de fait. Toutefois, j'ai quand même survolé rapidement vos premiers échanges et réflexions qui me semblent très souvent marqués par le bon sens. Le Général Blücher a beau dire que "des gourdins suffiront pour ces chiens de français", il ne faut quand même pas oublier que les morsures d'un bâtard sont aussi douloureuses que celles d'un chien de pure race ! Je pense que c'est là une réflexion que doivent partager sans problème Autrichiens et Russes ! Pour être plus direct, certes, nous avons de très bonnes troupes mais il se serait commettre une erreur impardonnable de ne pas noter que l'armée mise sur pieds par ce général corse est, du plus simple soldat au général le plus prestigieux, d'une redoutable efficacité tout comme le système qu'il a mis en place.
Toutefois, partir battu serait aussi une grande erreur. N'oublions pas notre héritage et sachons donc utiliser nos qualités et le terrain, notre meilleur allié, pour montrer à ce speudo empereur qu'il n'est pas encore le maître de l'Europe.
Je retourne de ce pas à l'étude de mes cartes d'état-major.
Dans l'attente de vous lire
Longue vie à la Prusse et à son glorieux Roi Frédéric-Guillaume III !
Friedrich Ludwig Prince de Hohenhole.